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1. |
Les précipices
04:10
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LES PRÉCIPICES
(Alexandre Jones-Carrier)
J’en ai creusé des précipices
J’y ai plongé comme dans mon entrecuisse
À grands coups de pénis!
Écrasé sous l’ombre de mes supplices
De mes désirs sombres et de tes yeux complices
Quel délice!
J’en ai forgé des précipices
De ton entrejambe à ton entrecuisse
Avec mon pénis!
Perdu à l’ombre des précipices
Là où mon âme sombre et où mon membre glisse
Quel délice!
Je veux revoir ton précipice
Ton désir me manque autant que tes sévices
Autant que ton entrecuisse…
Pour que tu jouisses!
Rappelle-toi : « c’était pour toujours »
Tu l’as dit plus souvent qu’à ton tour
Et sans détour!
Couché à l’ombre du précipice
Discutant longuement avec mon pénis
Parlons pubis!
Je veux revoir ton précipice
Malgré tous nos échecs et tous mes supplices
Je pense à tes cuisses…
À tes cuisses!
Pour ne pas sauter du précipice
J’ai demandé d’oublier tous mes complices
Où l’argent te glisse…
Quels sévices!
Tendre supplice, ton précipice,
Ton précipice, tendre entrecuisse
Je veux revoir ton précipice, ton entrecuisse…
Pour que tu jouisses!
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2. |
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ET LES CHIENS HURLÈRENT JUSQU’À L’AUBE.
(Alexandre Carrier-Jones)
Tant que le vent souffle les feuilles mortes.
Tant que l’hiver s’occupe des flocons.
Les chiens qui hurlent à ma porte,
Laisseront quelques rides sur mon front.
C’était au temps des amours mortes.
C’était au temps des bonheurs d’occasion.
La nuit j’errais de portes en portes,
Mon cœur dans un coma profond.
Une nuit, que le Diable l’emporte,
Cherchant l’amour ou la stupéfaction.
On me tendis la main d’une sombre escorte.
Un aller-simple vers le grand frisson.
Perdu errant comme un cloporte,
Tourmenté par la poudre du démon.
Berné par les dires de mon escorte,
J’étais voué aux stupéfactions.
Comme un ange tu m’as dit : peu importe,
Dès cette nuit mes bras te garderont.
Et Dieu merci je me réconforte,
D’avoir tourné le dos aux grands frissons.
Novembre emporta ses feuilles mortes.
Décembre se chargea des flocons.
Sur la neige des pas de chiens devant ma porte.
Mais bientôt je sais qu’ils s’en iront.
Oui bientôt je sais qu’ils s’en iront.
Bientôt je sais qu’ils s’en iront.
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3. |
Saint-Panache
03:22
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SAINT-PANACHE
(Alexandre Jones-Carrier)
De mes souvenirs refait surface,
Un rêve, une vie reprend sa place.
Une ville se forme à l’horizon.
Où parfois dorment les camions,
Entre la plaine et les vallons.
Où y coure encore le bison.
De son hôtel au bar-salon.
Sous la lueur des néons.
La barmaid fredonne sa chanson.
Chaque fois qu’elle pense à ses passions,
Qu’elle a vécu à sa façon.
Et sans donner de raisons.
Je me souviens de Saint-Panache.
Comme une tête de buck su’ mon dash.
Je me souviens de ta chanson,
Du temps de la chasse et des morons.
Du festival des grandes chansons,
Du regard sombre des bisons.
Du regard sombre des bisons.
Je maudirai le jour où je t’ai vu,
Si par malheur tu pensais plus a moi.
Comme j’ai maudit le jour où le mal d’amour,
M’a fait venir dans ces bois.
Moi qui m’étais promis,
De ne plus jamais ouvrir mon cœur,
A quelques instants d’émoi.
Et me voilà perdue si tu ne me reconnais pas.
La nuit venue sur Saint-Panache,
Au bar-salon des cornes de vache.
Tu m’as servie sans prétention,
Ton regard noir sur mon houblon.
Et sans mots dire nous nous aimions.
Aucun panache à l’horizon,
Aucun panache à l’horizon.
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4. |
Ma dépendance
02:21
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MA DÉPENDANCE
(Alexandre Jones-Carrier)
Dis-moi tes maux, je te dirai les miens
Ouvre-moi ton cœur, je t’arracherai le mien
Tiens, je le pose ici, ça va lui faire du bien
Qu’il se remette un peu du poids de ses chagrins
De tous les démons qui le hantent
De ses envies, de ses démences
Son éternel adolescence : ma dépendance!
Ouvre tes yeux, je fermerai les miens
Sur mon passé, mon présent et sur demain
Et sur toi aussi, même si ça ne change rien
Je garde mes remords, un peu plus malsains
Vois ces concessions de mécréant
Les serpents le long de mes membres
Se regarde pointé d’absences : ma dépendance!
Oui aime-moi, plus vite, plus fort!
Aime ma bouche, aime mon corps
Aime mes nuits d’insuffisances
Aime mes matins qui déchantent
Aime mes la structure de mes tourmentes
Mon passé, mon insouciance
Oui aime-moi et aime-la : ma dépendance!
Si peu de mots et tant de chagrins
Rythme ce tango le long de tes reins
Je me plais à dire qu’il te va si bien
Que ton boléro en poils de sirbain
Oui chérie quand tu danses, j’oublie mes défaillances
Sans contredit tu fais partie de : ma dépendance!
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5. |
Bronco Billy
03:55
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BRONCO BILLY
(Alexandre Jones-Carrier)
C’était un autre temps, c’était une autre de vie
Je me souviens des faits, du moins de ce qu’on m’a dit
Je me souviens d’avoir été là, à moitié parti
J’ai oublié des noms, mais je me souviens de lui
On l’appelait Bronco Billy…
On l’appelait Bronco Billy!
Toutes les filles étaient folles de lui
Quand il graissait sa banane le vendredi
Bronco… BRONCO BILLY!
Tous ces inconscients, tous ces incompris
Et tous ces grands enfants qui voulaient être comme lui
Mais qu’est-ce que j’ai fait? Mais qu’est-ce que j’ai pris?
J’ai détruit des choses, j’ai détruit des vies
J’en voulais à quoi? J’en voulais à qui?
J’en voulais à moi, j’en voulais à lui!
J’en voulais à Bronco Billy…
J’en voulais à Bronco Billy!
BRONCO BILLY a disparu…
Croire en ses yeux, croire en son nom
Elle m’a dit : « c’est pour le mieux, c’est pour de bon… »
À chaque problème sa solution
Le problème c’était lui, elle était la raison
Il était mon ami, elle était ma passion
Elle m’a dit : « tout est prêt, toi tu pèses sur l’piton »
J’en voulais à moi, j’en voulais à lui!
J’en voulais à Bronco Billy!
Sa petite amie s’appelait Betty
En fait, c’était Linda, mais elle ne lui avait pas dit
Bronco… BRONCO BILLY!
Bronco a pris son char comme tous les vendredis
Sans savoir qu’il faisait le dernier tour de sa vie
De ce que j’ai vu, je n’ai rien compris
Il me regardait, il l’avait senti
Il n’a pas bougé, il m’a même sourit!
Le détonateur, la détonation
A fait sauter son char, son spécial édition
On l’appelait Bronco Billy…
On l’appelait Bronco Billy!
BRONCO BILLY a disparu…
Du fond des mes souvenirs, après vingt ans de prison
Betty s’est remarié avec un pilote d’avoir
Moi je graisse ma banane avant ma libération
Mais j’ai peur de sortir, peur de mes démons
Je le revois la nuit : son sourire et l’explosion
Et je pense à lui… Et je pense à son nom…
Son nom, c’était Bronco Billy…
Son nom, c’était Bronco Billy!
Bronco… BRONCO BILLY!
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6. |
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A L’AUBERGE DU CHEVAL QUI BOIT
(Alexandre Jones-Carrier)
Sur le chemin du retour,
Celui qui me ramène à toi.
Pour éviter les détours,
Toujours, je presse le pas.
Car chaque instant,
Où les sous-bois s’offrent à moi.
Je sais que le temps suit son cour,
Et c’est moins de temps près de toi.
Bien qu’hier, hier c’est peut-être autrefois.
Ma vie n’était qu’un grand détour.
Si long que je ne revenais pas.
Sur le chemin du retour,
Je t’ai cueilli du lilas.
À l’heure où se meurt le jour,
Je ne vis pas celle qui était là
A contrejour, sans savoir elle me souriait déjà,
Éblouie de mon geste d’amour,
Elle se dit « et si c’était pour moi? ».
Et voilà, tous ses charmes se fondent sur moi.
Joue celle qui me connait déjà.
Elle m’attire au plus profond dans le bois.
Vers l’auberge du cheval qui boit.
Loin du chemin du retour,
On voulait m’éloigner de toi.
Grossièrement elle me fît la cour,
Tout en saoulant tout remord en moi.
Mais de mon amour,
Personne d’autre n’en profita.
Quand la vie emboitât le jour,
Le doux vin eu raison de moi.
Épuisé à l’auberge du cheval qui boit,
J’ai ronflé jusqu’au petit jour.
Loin de la démone et surtout loin de toi.
Sur le chemin du retour,
Je ne cueille plus de lilas.
Toujours je rentre bredouille,
Mais au moins je suis dans tes bras.
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7. |
L'envie de vouloir
04:20
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L’ENVIE DE VOULOIR
(Alexandre Jones-Carrier)
L’envie de vouloir, l’envie du moment
Se perd dans la nuit, se perd dans le temps
Sous mille corps à corps, dans mille corps perdus
Le goût de mourir, simultanément, se fond dans l’oubli, se fond dans le vent
Vouloir encore plus fort, vouloir une fois de plus…
Et les mots se sont tus sur le coin d’une rue
Dans l’instant où les corps se répondent sans remords, imbibés de vécu
Oubliant le présent, le passé révolu
Sans penser à demain, revenir à l’instinct
Aux passions du début qui nous ont fait plonger dans une mer inconnue
Et qui ont fait de nous, plus souvent qu’autrement, fait de nous ce que l'on fut
Quand l’ombre des murs se mêle au néant
La peur du tien te fixe au ciment
Tremblant de tout ton corps comme un minou perdu
En manque d’amour, de poudre ou d’argent
Du pareil au même, même si, finalement,
On en veut à son âme de ne pas s’être aperçue
Que le jour s’est levé, encore une fois de plus
Sans que rien ni personne n’ait bougé, bougé ou disparu.
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8. |
Bing pawf pis salut
02:58
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BING PAWF PIS SALUT
(Alexandre Jones-Carrier)
Tes yeux sont à l’amour comme des larmes à la pluie.
Je suis seul dans le doute, je m’abstiens dans l’ennui.
Mes yeux suivent la route estompée sous la pluie.
Et le jour s’étouffe sur moi et ma Suzuki.
Toujours plus loin, aller jusqu’à demain.
Tous les orignaux du monde aiment bien sortir la nuit.
Lentement ils vagabondent parfois jusqu’en Abitibi.
Bien que dans la pénombre ils sont bruns comme la nuit.
À l’affût chaque seconde rouler dans l’infini.
Toujours plus loin, rouler jusqu’à demain.
J’aime les brunes, j’aime les blondes mais d’ors et j’aime et j’aimerai.
Je t’aime nue et dévergonde mais je ne peux que t’espérer.
À l’affût chaque seconde mon regard sur l’asphalte mouillée.
J’oublie les brunes, j’oublie blondes et je pense à ton minou doré.
Toujours plus loin, te joindre avant demain.
Les Laurentides au loin s’étendent dans la brume et la volupté.
La nuit fait suite à la pénombre mes hautes regardent les trucks passer.
À l’affût chaque seconde l’asphalte dans mes yeux cernés.
Toujours plus loin, que le soleil brille pour moi demain.
Un grand panache tapi dans l’ombre sort du bois pour le bord du chemin.
On ne sait qu’une femelle à la ronde entend son call vers le lointain.
Sans se méfier des deux lumières qui viennent tout juste de l’aveugler.
Tout se passe en deux secondes personne n’aurai pu l’éviter.
Toujours plus loin, rouler jusqu’à demain.
Tes yeux sont à l’amour comme des larmes à la pluie.
Je suis seul dans le doute et je m’abstiens dans l’ennui.
Mes yeux fixent la route et le gros buck bandé.
Tout s’est passé en deux secondes mais j’ai pu l’éviter.
Tu ne pleureras pas sur ma tombe.
Du moins pas cette année.
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9. |
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TOUS LES ANIMAUX SONT MES AMIS
(Alexandre Jones-Carrier)
Tous les animaux, tous les animaux,
tous les animaux sont mes amis.
Les orignaux et les chameaux aussi.
Quand il fait très chaud l’après-midi.
Sous mon sombrero comme je m’ennuie.
Car je suis loin de toi et depuis trois nuits,
Je pleure tout bas des larmes d’otarie.
Trois nuits c’est trop long et pour toi aussi.
Un jour tu m’aimes et l’autre tu m’haïs.
Le lion des mers est le mal de l’otarie.
Et tout comme moi dedans l’astrologie.
Oui les animaux s’ennuient aussi.
Les baleines s’accouplent souvent pour la vie.
Les animaux furent toujours mes amis.
Moi ils m’ont élevé à Chicoutimi quand j’étais petit.
Tous les animaux, tous les animaux,
tous les animaux sont mes amis.
Les orignaux et les chameaux aussi.
Les orignaux et les chameaux aussi.
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10. |
La ville m'en veut
03:06
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LA VILLE M'EN VEUT
(Alexandre Jones-Carrier)
Plus j'y pense et plus j'en veux
Je me questionne sur l'etat des lieux
Si c'est en pire, si c'est en mieux
Plus on m'en donne, plus on m'en veut
A tout perdre a tout prendre
Tout essayer sans rien comprendre
Elle me suce, me suce le sang
Elle me rentre, me rentre dedans
Pour le moins ou pour le mieux
La ville m'entraine, la ville m'en veut
On me perd, me perd mon temps
Me juge a mon comportement
Me credite mon egarement
Entretient mon endettement
Bien qu'il me reste des moments tendres
Pour mon repli, pour me defendre
Mais je n'ai plus de chance a prendre
Il me faut fuir et sans attendre
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11. |
La fin du monde
03:54
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LA FIN DU MONDE
(Alexandre Jones-Carrier)
Apres le jour, apres la nuit
Loin de la route et des zombies
Je finirai mon scotch whisky
Pour mieux voir venir, mon agonie
Oui, je veux vivre la fin du monde si je peux y mourir aussi
Pour entendre toute une seconde, l'humanite dans un seul cri
Au chant du cygne ou de colombe, ce ne sera que le meme bruit
Moi j'entends des voix d'outre-tombe entamer une triste symphonie
Au fond de moi le desir gronde, mais le mal y a fait son nid
Mon sang si pourri dans sa ronde, comme l'huile d'un moteur maudit
Et si tout cela n'etait qu'un songe, si cette foret que du tapis
Si j'ai vecu dans le mensonge et que le christ descend St-Denis
(choeur) Alleluia
Pardonnez-moi votre illuminance, mais parlez-moi de votre paradis
Est-il aussi haut que l'on pense et Rael est-il de vos amis
Et c'est en ce jour, en cette nuit que j'ai plaisir a vous dire chers amis
Que la fin du monde se danse tres bien en couple ou entre amis
(choeur) Alleluia
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12. |
Te souviens-tu jean-Loup
04:44
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TE SOUVIENS-TU JEAN-LOUP
(Alexandre Jones-Carrier)
Te souviens-tu Jean-Loup, du temps des belles années,
De ces longues soirées, ces trop courtes tournées
De ces filles esseulées, que j'ai tant consolées
Te souviens-tu Jean-Loup, de nos succès a nous
De nos si belles chansons, boudées des grandes stations
Cette célèbre compagnie, la tribu des amis
Je me souviens ton dicton ; "pas d'espoir sans déception"
Te souviens-tu Jean-Loup, j'étais une otarie
Qui nageait dans la mer, des terrasses de Jonquière
Qu'en est-il de ces nuits, qu'en est-il de Jenny
Mes groupies, mes amis, soit congelés, soit partis
Vers quel monde meilleur, comme Julien notre drummer.
Te souviens-tu Jean-Loup, peut-être avec dégoût
De la June de ma vie, possédée des esprits
Avec elle j'ai tout vu, tout gagné, tout perdu
Tu t'en souviens Jean-Loup, a quel point j'y ai cru
Sur ma peau j'ai tatoué, lubrifié pour la liberté
Libre de tout construire, libre de s'auto détruire
Lubrifié, abrasié, paradoxe de vérité
Tu t'en souviens Jean-Loup, comme tu veux l'oublier
Ces femmes aimées et perdues, le beau-père qui nous a battus
Notre soeur distancée, de distance et d'années
Te souviens-tu Jean-Loup que nous sommes des guerriers
Des sauvages et perturbés, prets a tuer pour etre aimé
Je ne comprends plus rien Jean-Loup, je me laisse dériver
Les aiguilles m'ont blessé, ailleurs qu'on pourrait le penser
Je suis loin de mon passé de mes succédanés
De mes squaws désirées, de mes sexes devorés
Oui, souviens-toi Jean-Loup, pour ne pas m'oublier
Je serais toujours ton frère, mais ton frère a changé
Oui souviens-toi Jean-Loup
Jean-Loup
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13. |
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AU BAR SALON DES MAL-AIMÉS
(Alexandre Jones-Carrier)
Au bar salon des mal-aimes, un homme se boit de son peche
Souvenirs, regrets, remords ravales
Moins on y pense, moins s'est arrive
Pour boire, il faut vendre son ame, ses pensees
Le corps de sa blonde, que l'on a noye
Oh cherie, mais ou es-tu passee, tu as disparu, qu'est-ce qui s'est passe?
Presque reussi, presque dissipe
Un corps disparu est un corps oublie
Les jours, les semaines, les mois, une annee
On ne le soupconne plus jouer le veuf eprouve
Presque auto-convaincu semi-deculpabilise
Quand la glace a fondu tout a vraiment commence
Elle a refait surface devant toutes les TV
Que son corps soit intact reste inexplique
Par un tiede apres-midi de la fin de l'ete passe
C'est a la peche aux marsouins que tu m'as tout avoue
Comme un poisson je n'ai pu ne serait-ce me douter
Que ton petit cul, depuis deux ans soulageait le gros Roger
Et ca m'a rentre dedans comme une vague de douze pieds
Quand ma rame est partie, ta face n'a pu l'eviter
Oh cherie, pourquoi le gros Roger? Bebe je t'ai fait mal?
Bebe je t'ai frappe
Sous la violence de la rame, ton corps a chavire et dans le fond du fleuve tu as demenage
Oh cherie, pourquoi m'as-tu menti? Pourquoi m'as-tu cache etre une femme amphibie?
Le lendemain matin Roger n'allait pas travailler
Il n'allait plus nulle part, on finit par s'inquieter
Roger bas bleu-marin s'est volatilise
On retrouva ses bas a quelques pas du quai
Oh cherie, pourquoi m'as-tu menti? Pourquoi le gros Roger est un homme otarie
J'en etais a ces reflexions quand ils sont venus me chercher
J'ai donne ma version, mais ca n'a rien change
Le corps de Roger et le tien se sont echoues ensemble a la fin de l'ete
Deux cadavres amoureux, un cocu malchanceux
L'equation etait simple j'etais tout designe
Mais aucun signe de crime, aucune blessure marquee
Deux cadavres enlaces, mort d'avoir plus respires
Devant si peu d'evidences, on du en arriver que de toute evidence on devrait me relacher
Ce qui peut arriver, je ne peux l'expliquer mais a la peche aux marsouins pour moi c'est termine
Oh cherie, pourquoi es-tu partie, pourquoi m'as-tu quitte pour un homme amphibie?
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